Mermiroirdinfini

mer

Mardi 27 avril 2010 à 5:15

Il me reste à chercher de vous ce qui me pourrait convenir dans cette confrontation déchirante entre idéalisation et incompréhension. Vos instabilités m'offrent une belle nausée nocturne. Qui serez-vous demain? Question quotidienne et pleinement redondante. Que suis-je donc en train de trouver si magnifique en vous, chez vous, par vous? Les comparaisons inévitables voire recherchées n'exercent pas toujours ce travail nécessaire d'appui au fantasme formé autour de vous. Là où d'autres sont productifs, qu'avez-vous à signaler du temps perdu, passé ailleurs qu'à la Recherche?

A vos vivacités d'esprit, vos réponses d'apparence facile, ne peut-on pas faire sous-tendre l'habitude de la provocation, devenue automatique dans cette jungle subtile? Je suis effrayée de vous aimer. Les raisons en sont multiples. Je redoute souvent de vous blesser femme forte. Vous heurter par manque de distance, abruptement vôtre alors que vous serez ignorante de ma tempête intérieure quand la distance incite son éveil. Mais ce sont ces nausées que la distance prépare, dans ces corps et esprit boueux, où vous m'enfoncez toute entière. La fureur nocturne aura raison de ces nœuds d'entrailles qui entravent ma respiration, rejettent toute instance de souffle qui pourrait apaiser mon sentiment de nausée. Ce sont vos jupes qui virevoltent, vos démarches presque masculines, vos recherches de confrontation qui me rendent malade. Car je n'ai aimé depuis mes yeux posés sur votre visage en friche que ces failles vainement recherchées. Par lien d'analogie avec mes cicatrices au processus à peine amorcé. Et paradoxalement cette force! Cette force de l'apparence. Ma quête. Vous en avez les clés. Dès lors la Passion s'est cru donner le droit illusoire de prendre votre image à son avantage pour ne plus la lâcher. Vos contours sont captifs de ma peau, tremblent sous mes pores et se reconstituent dans mes démences organiques. Vous m'appartenez quelque peu, quand bien même tout cela ne fût que folie. Je sens la douceur du sentiment peu à peu s'évaporer, laissant place à la violence de l'instinct. Retour aux origines corporelles d'un désir absolu. Puisque mon corps tremble à vos arrivées, refroidit sous le manque, s'affaisse lors de vos départs, comme un mécanisme rôdé à la perfection de son humanisation...Comment contrôler ce qui n'est plus que corps. Réaction physiques. Décadence?

La question n'est plus à ce point de nuit que celle des heures à venir, lors des retrouvailles que ces journées de vacances ont paru faire attendre pesant de tout leur poids sur ma patience. Je gonfle mon récit pour avoir la force de vous appréhender car l'ornementation reste gratuite. Je corrige ces mots qui s'effacent sans peine a contrario de cet amas paralysant qui occupe mon estomac et remonte à la gorge. Ces invasions nocturnes de stress ne sont qu'appréhension quant aux lendemains incertains et aux futurs d'absence peut-être essentielles alors. Je me protège de mes manques dans un scénario de solitude pendant que vos songes vous mènent bien loin de mes ténèbres. Je donne le change, comme nous tous. Fameux theatrum mundi. Exécrable comédie.

Sorte d'ancre blanche de mes méandres juvéniles vous voilà à présent contrepoint codé. Vous comprendre m'aura usée pendant que je pensais grandir. Je me suis aigrie au lieu d'évoluer face à ces jeux qui n'ont d'écho que de cris perdus. Vous cerner reviendrait à les vouloir rattraper. Courir après du vent, voilà ma nausée.

Vous écrire, uniquement vous. Comme si la passion universelle m'avait attrapée avec toute sa malice afin de me montrer ses délicieux écueils. Me punir par effet de miroir sur vous, qui tenez le reflet pour d'obscures raisons. Ces mêmes raisons qui me bousillent de l'intérieur, ces réactions que je ne comprends pas. Rien ne me fais plus sourire désormais lorsqu'il s'agit de vous si ce n'est la moquerie salvatrice de vos choix quotidiens qui à peine tendent à me faire esquisser un sourire. Partie loin l'admiration originelle que j'ai stupidement laissé s'incorporer à mes chairs; chemin parcouru jusqu'à la recréation d'un beau monstre d'horreur. Horresco referens. A force de vous écrire, je me suis trop décrite. Voilà l'erreur, la frontière à ne pas dépasser. Je l'ai franchie avec votre soutien le jour où j'ai existé dans vos yeux.

Dimanche 4 avril 2010 à 14:23

Cet article est protégé par mot de passe :  

Mercredi 24 février 2010 à 19:49

Je te rédige pour pallier ta grandeur. J'écume les défauts de mon style pour approcher de ta perfection et de ta logique sans borne. J'ai envie de te hurler ces mots que tu ne sauras pas entendre énoncés calmement. En attendant ton retour je lis les mémoires de ces autres que tu as supervisé, annoté, jugé, conseillé. J'ingurgite une petite part d'eux, voilà pourquoi ils m'est si essentiel de les connaître. Ils ont des souvenirs de toi et chaque image dont tu es le support m'appartient en partie. Car je suis le messager de ton passage ici-bas, le page qui apprend sous tes regards et te servant du mieux qu'il le peut. Chaque matin je prends mon rôle à coeur, pensant atteindre la folie une fois de plus mais ma passion n'est pas une perte d'esprit, rien qu'une exultation constance des passions qui se tirent la couverture, se tordent dans mes entrailles et t'enserrent de toute leur vigueur. Tu es ma mort mais je me porte bien, me guérissant par les biens que tu m'octroies par une parole, un sourire, un regard. Sans cesse ces mêmes gestes attendus, inlassablement. J'attendrai de mourir autant que je puis croire en un avenir fait de toi. Tu seras nuances et absolu dans une même pensée, contrastes sanglants, amertume débordante de douceur. Et je ne cesserai de pâlir à ta vue, exsangue sous tes regards de vie qui me tuent peu à peu.

Mercredi 24 février 2010 à 13:22

Elle a réussi semble-t-il précisément à l'endroit où mes parents ont échoué. Je la voudrais mère, ma religion de tout principe. Puisque sa si traditionnelle famille a compris sa valeur, ne peut-elle pas me faire intégrer leur système? Pour que tant de douleurs liées à l'inaccessible s'en aille je voudrais revêtir mes plaies de leur amour salvateur. Adoption des méandres qui disparaîtront je vous le promets tant mon dévouement sera grand.

Mercredi 24 février 2010 à 13:21

Je vous ai chantée, louée, admirée, vomie, gravie, effacée, pleurée, recueillie, lue,tuée

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast