Je te rédige pour pallier ta grandeur. J'écume les défauts de mon style pour approcher de ta perfection et de ta logique sans borne. J'ai envie de te hurler ces mots que tu ne sauras pas entendre énoncés calmement. En attendant ton retour je lis les mémoires de ces autres que tu as supervisé, annoté, jugé, conseillé. J'ingurgite une petite part d'eux, voilà pourquoi ils m'est si essentiel de les connaître. Ils ont des souvenirs de toi et chaque image dont tu es le support m'appartient en partie. Car je suis le messager de ton passage ici-bas, le page qui apprend sous tes regards et te servant du mieux qu'il le peut. Chaque matin je prends mon rôle à coeur, pensant atteindre la folie une fois de plus mais ma passion n'est pas une perte d'esprit, rien qu'une exultation constance des passions qui se tirent la couverture, se tordent dans mes entrailles et t'enserrent de toute leur vigueur. Tu es ma mort mais je me porte bien, me guérissant par les biens que tu m'octroies par une parole, un sourire, un regard. Sans cesse ces mêmes gestes attendus, inlassablement. J'attendrai de mourir autant que je puis croire en un avenir fait de toi. Tu seras nuances et absolu dans une même pensée, contrastes sanglants, amertume débordante de douceur. Et je ne cesserai de pâlir à ta vue, exsangue sous tes regards de vie qui me tuent peu à peu.
Mermiroirdinfini
mer
Mercredi 24 février 2010 à 19:49
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